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« GALOPEC »

Marie-Laure VIEBEL et Barthélémy TOGUO
GALOPEC
Les 7 péchés capitaux
Exposition du 25 Mai au 22 Septembre 2013.

« GALOPEC » est  l’acronyme permettant de mémoriser la liste des «sept péchés capitaux » :

Gourmandise ; Avarice ; Luxure ; Orgueil ; Paresse ; Envie ; Colère

Cette exposition dans le petit village de Barbizon a été inspirée par la rencontre entre deux forêts, celle de Fontainebleau, l’une des plus belles d’Europe, et celle de l’île de Praslin, aux Seychelles, la fameuse « Vallée de Mai ».
Véritable cathédrale végétale, classée par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité, cette forêt unique au monde abrite des palmiers atteignant 30m de haut. Ces arbres donnent la « lodoicée », ou plus vulgairement « le Coco de Mer », une énorme noix, la plus grosse et la plus lourde graine du règne végétal.
C’est à l’une des nombreuses légendes autour de cette graine  que le  « coco de mer » doit son nom : on pensait qu’il était le fruit d’un grand arbre sous-marin.
La mystérieuse origine, la grande rareté et les formes sensuelles de cette graine frappent l’imagination pendant des siécles. On attribua à sa pulpe intérieure des vertus aphrodisiaques  mais aussi la capacité  d’être un antidote souverain.
En 1881, le célébre général anglais Charles Gordon écrit qu’il considére la « Vallée de Mai » comme étant le Paradis Terrestre. Le « cocotier de mer »  devient l’arbre du récit biblique de la « Connaissance du Bien et du Mal ».  Son fruit, aux formes sensuelles et féminines, siège du désir charnel, devient le « fruit de la tentation » qui précipitera la chute d’Adam et Eve. C ‘est la Naissance d’un mythe.

Marie laure  Viébel et Barthelemy Toguo se rencontrent en 2006. Tous deux inspirés par la nature, leurs univers résonnent de correspondances, tant par le dialogue entremêlant l’humain et le végétal, le masculin et le féminin que leur fascination pour la dualité de la vie sous toutes ses formes. A partir du « péché » originel, ils vont à quatre mains imaginer et mettre en place sept installations correspondant aux sept péchés capitaux.

La salle est transformée en chapiteau. Une tente de coton blanc flotte à la manière d’une moustiquaire géante partant du haut de la pièce puis courant le long des murs. On entre dans un univers de paix, de douceur. Impression d’un monde idyllique, d’un monde de rêve. Au centre de la pièce,  un arbre, mi baobab, mi bouleau, mi banyan  s’élève : C’est l’arbre de la connaissance du Bien et du mal. Entre ses branches, une graine d’or. La graine est le symbole du cycle de la vie : une fois plantée, elle germe, pousse, donne une fleur et avant de mourir, donne d’autres graines. Recouverte d’or, la graine, à l’égal des icones, des bouddhas, des reliques, entre dans le domaine du sacré.
Autour de l’arbre, un cercle de sable de la forêt de Fontainebleau. Clin d’œil au cercle du combat des lutteurs de sumos celui du duel.
Les sept installations se répartissent dans l’espace,  représentant chacune l’un des péchés capitaux, réalisées par l’un ou l’autre des deux artistes, ou ensemble.
La Gourmandise : le péché le plus enfantin, le « péché mignon » de celui qui est esclave de son ventre.
L’Avarice : c’est  la soif, la fièvre exécrable de l’or, son accumulation insatiable.
La Luxure : C’est l’excès de jouissance qui concerne le péché charnel.
L’Orgueil : C’est la Reine des vices, la plus grande faute, « la racine de tous les maux. »
La Paresse : C’est le péché le moins grave, celui de « Se reposer avant d’être fatigué. »
L’Envie : C’est le premier pas vers la haine, le péché qui s’oppose à l’amour, à la générosité, à l’altruisme.
La Colère : C’est l’emportement passionné, démesuré

Ce paradis terrestre, bulle fantastique, envahi par « le péché » devient ensorcelé, ensorcelant, destinée à inciter le visiteur au « questionnement ».